vendredi 31 août 2007

Nation Nègre et Cultes

Notre marche vers l’unité kamite passe entre autres par le chemin des différents cultes pratiqués par les enfants de Kama. L’unité culturelle de l’Afrique noire est aussi l’unité cultuelle de l’Afrique noire, la convergence des cultures qui est aussi une convergence des cultes, des spiritualités kamites. En redécouvrant les parentés fondamentales entre le culte d’Amon/Imana à Kamet (la vallée du Nil), le « BIERI » des fang (Gabon, Cameroun, Guinée équatoriale, R.C.A, Sao Tomé), le « VODU » (Bénin, Togo, Nigeria, Côte-d’Ivoire) et le « MBOK » des basaa (Cameroun), c’est une démarche sans cesse renouvelée de la Transcendance, de l’Elévation de soi, de la connexion à l’Un, l’Unique, la Source, la Divinité que nous proposent les traditions kamites évoquées plus haut.

Dans la langue fang, « a bieré » signifie « puiser ». Le BIERI sera donc entendu comme « la Source », plus exactement « la Source à laquelle nous devons puiser ». Une prêtresse vodun questionnée sur Africa N°1 expliquait le terme VODU de la sorte : « sois à l’aise, va puiser dans ta culture ». Un initié à ce culte nous disait pour sa part d’un air détendu et serein : « mais, VODU c’est quoi en fait ? VODU c’est simplement la Source ». Ainsi, VODU comme BIERI renvoient à « la Source à laquelle on doit puiser ».

BIERI <=> VODU
= LA SOURCE

Chez les basaa du Cameroun, le MBOK est une tradition initiatique ancestrale. Le terme en lui-même « mbok » signifie littéralement « Un ». Le MBOK est la connexion à l’Un, l’Unique chose par-delà toutes les choses ; l’Un qui se multiplie pour devenir le multiple, l’Unique de quoi tout provient. En se définissant de la sorte, le MBOK se confond au BIERI et au VODU. Ces trois cultes posent l’unité fondamentale du vivant : « l’Univers est un. Nous sommes une partie de l’Univers, et l’Univers est une partie de nous ». « Toutes les choses sont Une seule chose, et Une seule chose sont toutes les choses ». Voilà le principe premier qu’énoncent BIERI, VODU, MBOK. « L’Unité de toutes les choses est la Source, l’Un, la Suprême Conscience ». Ainsi parlent d’une même voix MBOK, VODU, BIERI.

BIERI <=> VODU <=> MBOK*
= LA SOURCE, L'UN*.

Cette Unité, cette conscience de l’Un, de l’Unique, l’individu (ou l’individuel) doit la réaliser en lui afin d’entrer réellement dans la Famille Universelle qu’on appelle la Vie, autrement dit l’Un multiplié. La réalisation de cette Suprême Conscience dans l’individu équivaut en réalité à une seconde naissance, à une renaissance qui désormais fera de l’individu un citoyen du Cosmos, un citoyen de l’Univers, un être nouveau. Voilà le message qu’expriment VODU, BIERI, MBOK qui proposent dès lors un certain nombre de méthodes qui amèneront l’individu à se transcender, à s’élever jusqu’à la Source.

A ce niveau, la parenté avec Tamery (le pays bien-aimé), Kamet (le pays des Noirs), Taouy (le double pays, le double royaume) autrement dit le pays pharaonique apparaît une évidence. En effet, IMAN, AMON dans la Vallée du Nil symbolisait aussi « L'EAU UNIVERSELLE », ou formulé autrement, « LA SOURCE UNIVERSELLE ».

Petite question : « que fait-on d’ordinaire à la Source ? ». Petite réponse : « on va PUISER de l’eau ». Parfait. Ainsi AMON = LA SOURCE UNIVERSELLE rejoint BIERI, « LA SOURCE A LAQUELLE L’ON VA PUISER ».

Identité du message, identité de l'information pour les générations futures, et indication aussi de la nature de l'héritage légué par nos ancêtres : « ALLEZ PUISER A LA SOURCE UNIVERSELLE » (AMON, BIERI, VODU, MBOK).

Maintenant, sachant que VODU = LA SOURCE et sachant aussi qu’AMON = LA SOURCE UNIVERSELLE, ne devons-nous pas comprendre que VODU = AMON ? "Amon" est d'ailleurs un titre de royauté que portent certains souverains relevant de l'ère cultuelle du VODU : cela doit-il encore nous surprendre ?

Continuons : sachant que BIERI = LA SOURCE A LA QUELLE ON VA PUISER et n'ignorant plus qu’AMON = LA SOURCE UNIVERSELLE, ne devons-nous pas comprendre que BIERI = AMON ?

En remontant dans le temps nous pouvons donc dire par exemple que le culte d’AMON est notre héritage ancestral, ceci pour souligner la continuité de culte, la pérennité de la transmission de la Science sacrée depuis Kamet hier jusqu'à nous aujourd’hui avec le VODU, le MBOK, le BIERI. Force est donc d’admettre que les Temples de la Connaissance sacrée n'ont en fait jamais été véritablement fermés ni détruits. Il se trouve peut-être que nous n'avons pas su reconnaître ce qui jamais ne nous a abandonné et n'a jamais cessé d'illuminer notre nuit.

Nos Ancêtres ont apparemment utilisé plusieurs chemins pour nous faire parvenir le même message, le même enseignement, la même information cruciale que l’on retrouve avec le BYERI, le VODU, le MBOK entre autres.

Texte de KHET ANKH

jeudi 30 août 2007

Kamit, Kush : hostilité ou parenté-plaisanterie ?

Les enfants de Tamery ( Kamit ) et ceux de Koush ( Taseti ) étaient des parents. En réalité ceux de Koush étaient les parents restés au pays lors de la migration des Anu vers ce qui allait devenir TAMERY. Le souverain de la Nubie était le "NAP", ou "NAB" qui gouvernait la terre "TA", d'où "NAP TA", "NAPTA" ou "NAPATA" = "le maître de la terre.

Ces Nubiens ou Soudanais ont conservé la même appellation dans leur nouveau pays. Un des titres de pharaon est "NAB TA" = "le maître de la terre". Comme ses ancêtres, le roi soleil de l'Afrique pharaonique est "NAB","NAB TA". C'était juste un rappel historique pour montrer qu'il s'agit en fait d'un même peuple.

Les enfants de Tamery avaient pour habitude de railler leurs parents restés dans le pays ancestral : "vils fils de Kush", "maudits fils de Kush", « paresseux », etc. Pourtant et très curieusement (sans tenir compte de l'Avousô, Sanankuya ), ils appelaient aussi ces mêmes fils de Kush "NEHESIOU", c'est-à-dire "ceux qui chantent la louange", "les louangeurs". Peut-être aussi cette appellation comme l’a suggéré L.P Etilé avait-elle le sens de « ceux qui récitent les incantations » étant restés à la source. Les fils de KUSH traitaient pour leur part ceux de Tamery « d'arrogants ». Il faudrait rappeler que pour le culte de IMANA/AMON, ceux de Kamit allaient systématiquement chercher une prêtresse du Dieu en… Nubie ?! Ajoutons à cela que durant la fête d’Ipet ou Opet, qui correspondait à la crue de Nil et au nouvel an, la tradition faisait faire à la statue de AMON/IMANA un retour symbolique vers le sud, le pays d’origine. AMON, Dieu national dans la vallée du Nil venait donc de Nubie. L'égyptologie « officielle » s’obstine à vouloir traduire "NEHESIOU" (nubiens) par "nègres" alors que le hiéroglyphe même de ce mot représente un oiseau (en somme un chanteur).

En somme, la religion dans la vallée du Nil renvoie à un culte nubien ou soudanais : IMAN/IMANA/EMANA/AMANI/AMON (Amon), ASAR/OSAR (Osiris), ASET/ISET (Isis), HOR/HORO/HEROU (Horus) sont des principes sacrés d’un culte ancestral soudanais qui a migré avec les Anu. Ceci pour dire que les railleries ou les insultes des enfants de Tamery à l'encontre de leurs frères de KUSH ou NUB/NOUB (le pays de l'or) doivent nous être intelligibles lorsque nous intégrons la donnée "Avousô" ou Sanankuya (cf. Doumby Fakoly )

Voilà quelques raisons qui nous font penser que l'Avousô ou le Sanankuya) peuvent expliquer l'attitude des enfants de Kamit par rapport aux enfants de Kush ou (Noub) vice-versa. Cette forme de « parenté-plaisanterie » très répandue en Afrique masque sous le couvert d’une inimitié ouvertement déclarée mais en réalité simulée, des alliances existant entre des clans.

Texte de KHET ANKH

mercredi 29 août 2007

QUEL( LE ) DIEU/DÉESSE POUR KAMA ? ( Deuxième partie )

L'article intitulé " Kama : l’un multiple (et Amon) ", amorce la reponse à ma question :
Adopterons nous un nom unique pour désigner la force suprême ? lequel ? Sous quels critères ?

Rentrons dans le vif du sujet !

La Vallée du Nil est le berceau de l'unité culturelle de KAMA. A.M.LAM le démontre définitivement dans son dernier livre : LA VALLÉE DU NIL berceau de l'unité culturelle de l'Afrique noire ( ed. Khepera & Presse Universitaire de Dakar ).
La Vallée du Nil est donc à l'origine de notre vision du monde, avant que nos ancêtres communs se dispersent dans tout KAMA. TASETI et TAMERY étant les premières civilisations kamit possédant une écriture, il nous a été aisé de savoir le nom par lequel nos ancêtres communs désignaient le suprême. Le vocable AMON semble être celui que nos ancêtres ont le plus partagé en commun.

Kongo, Benin, Zimbabwé, Mali Ethiopie etc, ont été crée après la dispersion de nos ancêtres commun de la Vallée du Nil, une migration qui s'est éffectuée avant et après la chute de Tamery.
Ainsi, tandis qu'un KONGO peut dire qu'il est de la civilisation KONGO, sachant que la civilisation KONGO fait parti de l'heritage commun de tous les KAMIT, un MALINKÉ ne peut cependant pretendre qu'il est de la civilisation KONGO, et vice-versa.

Par contre, que nous soyons de la diaspora ou du pays ( KAMA ), nous pouvons tous nous réclamer des civilisations de la Vallée du Nil, TAMERY et TASETI principalement, parceque la Vallée du Nil est notre berceau culturelle commun. Tout cela pour dire que le vocable AMON-RÂ est à même d'être facilement adopté par tous les Kamit sans que cela crée de la frustration.

Analysons maintenant les signes qui composent le vocable AMON-RÂ :
Nous avons un signe qui s'apparente à une plume que nous assimilons au Vent. Nous avons une bande et des traits verticaux sur la bande que nous assimilons à la Terre et la Végétation. Nous avons la schematisation d'un filet d'eau, et nous avons le cercle qui répresente le soleil. En tout, nous avons les quatre éléments EAU, VENT ou AIR, TERRE ET FEU ( TEFNOUT, SHOU , GEB , NOUT ), à l'origine de la création.
L'analyse des éléments qui composent le nom AMON-RÂ, nous éclaire en grande partie sur la manière donc les ancêtres percevaient le suprême. C'est rigoureux, puissant, et même ...objectif !
Quant à la signification de AMON : la force invisible qui gouverne l'univers, on ne saurait mieux définir le suprême.

Pourquoi choisir un unique vocable ? Nous pensons qu'il faut des symboles fédérateurs très fort dans dans cet ETAT FEDERAL DE KAMA. Le choix d'un vocable unique pour invoqué le suprême fait partie de ces symboles, j'entends au niveau federal.

Le choix du vocable est fondé par consequent sur des critères fédérateurs, et la puissance du nom dans sa signification !

AMON-RÂ est le Dieu de l'AFRIQUE NOIR ( KAMA ), disait CHEIKH ANTA DIOP !

Texte de BAKHET

lundi 27 août 2007

ATON, AMON : contradiction ou incompréhension ?

L'antagonisme (avec ses conséquences) entre ATON le nouveau culte introduit par Nefer-neferu-Rê wâ-na-Rê Akhenaton et AMON l'ancien culte, le culte traditionnel indique-t-il une incompatibilité profonde entre ATON et AMON ? Nous sommes en droit de nous poser la question.

En effet, Akhenaton a réformé la pratique religieuse en démocratisant en quelque sorte, en ouvrant quelque peu les mystères de DIEU à tous. C'était cela le culte de ATON, le disque, le point de lumière. Avec ATON, les choses sont mises en lumière, elles sont révélées. Avec ATON, les temples ne sont plus fermés mais à ciel ouvert. L'accent désormais est mis sur la proximité de DIEU et sur les sentiments de joie, de célébration (arts, peinture réaliste, danse) que cette proximité tangible à travers le disque du jour inspire. DIEU est accessible et se partage avec tous. Le fils de DIEU qu’est le roi, image vivante de la LUMIERE se fait représenter comme un homme ordinaire, portant ses enfants sur ses genoux, embrassant sa femme. Le fils de la LUMIERE introduit un langage populaire dans la liturgie.

AMON c'était la tendance inverse qui demeure celle de Kama (l’Afrique) aujourd'hui. En fang, "A MON" veut dire "il se cache" ou "il est caché", du verbe "a mon" qui signifie « cacher ». L'on traduit habituellement le nom AMON par "caché", sans plus, sans entrer dans les explications que seules les langues kamites peuvent fournir. L'ancien culte, l'ancienne méthode consistait à maintenir l'enseignement, la vérité, les mystères divins fermés, cachés, voilés, inaccessibles (AMON, « il est caché ») pour le commun du peuple.

L'objet priemier de la palabre entre les pro et les anti ATON c'était donc cela, et non une quelconque querelle de Dieux. Un problème de méthodologie, de pédagogie dans l'enseignement qui à cause de ses implications politiques (pouvoir désormais décroissant des prêtres initiés sur les masses) à dégénéré en guerre fratricide (destruction de temples d'AMON, destruction retour du souvenir même de ATON, etc). Il ne s'agit pas de deux Dieux mais d'angles d'approche différents d'une même réalité, DIEU. Les égyptologues « officiels » parce qu'ils ne sont ni africains d'expression ni de culture oublient que ces noms sont parfois des phrases ou des formules qui mettent en relief un aspect du Divin dans les langues kamites : AMON met en évidence l'aspect mystère, secret, le côté inaccessible, éloigné, "caché" : « son visage n’est pas exposé dans les temples » disent les textes sacrés anciens. ATON pose l’aspect Lumineux, Glorieux, Rayonnant, donc manifesté, matérialisé, visible, ouvert, révélé du Divin : « Tu es devant nos yeux », « les yeux fixent continuellement Ta Perfection », « chacun peut Te voir », « on Te voit ».

Nous dirons que si AMON présente l’aspect secret de DIEU, ATON à l’inverse incarne sa dimension visible, manifestée en Disque solaire rayonnant de lumière. Nous ne pouvons dès lors pas sur cette base parler d’une contradiction entre AMON et ATON qui sont DIEU, visible et invisible tout à la fois.

Texte de KHET ANKH

Kama : l’un multiple (et Amon).

La diversité des cultures, des langues en soi n’est pas un obstacle à l'unité, mais une source de richesses lorsque cette diversité est bien gérée. La diversité des organes du corps ne sont pas un obstacle à la cohésion générale du corps humain. Plus les fonctions sont diversifiées, plus le potentiel et les moyens d’expression de la personne humaine sont grands. Penser donc que le nombre en soi est un frein à l’unité est une erreur. Nous rentrons ici dans la logique de « l’un multiple », « le pluriel qui concourre à l’unité ». Cette problématique est plus que jamais d’actualité dans la reconstruction panafricaine du peuple kamite.

Amon, Rê, Djehuty, Ptah qui se relaient pour le qualificatif de "DIEU NATIONAL" ou "DIEU OFFICIEL" de double royaume (TAWY) ; la coexistence pacifique et surtout l'inter complémentarité de ces cultures, des peuples qui formaient la civilisation de la vallée du Nil posent l'équation de l’un multiple ou l'unité culturelle des peuples africains. Cette unité culturelle a déjà été réalisée à une micro échelle dans la vallée du Nil : l’un multiple de formes au service de la nation.

« L’un multiple de formes », « l’unique multiplié », voilà autant de qualificatifs accolés à « Amon » que Cheikh Anta Diop a appelé « le Dieu de toute l’Afrique ». En effet, ce nom existe sous plusieurs formes (Imana, Iman, Imani, Amani, Emana, Mani, Amon) à travers l’Afrique et se retrouve souvent associé à l’eau ou à la royauté.

Il est clair que de part sa nature de ressource fondamentale pour la vie, l’eau est un élément fédérateur, un élément de lien qui comme dans la vallée du Nil, aux abords du fleuve Congo, dans le plateau de l’Adamaoua amène plusieurs peuples à se regrouper, à cohabiter, à s’organiser finalement en une nation. Il est intéressant de noter qu’Amon dans la vallée du Nil est aussi « l’eau universelle », d’une certaine façon donc « le lien universel » dans une perspective sociale ou politique cette fois.

D’autre part, l’eau de par sa nature liquide peut s’adapter à toutes les formes (Amon = l’un multiple de formes) ; en d’autres termes l’eau sait cohabiter, habiter, collaborer, dialoguer, s’entendre avec tout le monde. L’eau est donc aussi ici symbole d’harmonie sociale.

Le peuple africain dispersé de par le monde ; l’Afrique, autrement dit Kama doit-elle réaliser l’harmonie de toutes ses parties, la réunion de tous ses enfants, la fédération de ses Etats pour revivre ? Alors l’image de l’eau qui fédère, qui regroupe et qui unit parce qu’elle est universelle et fondamentale pour la vie (Iman, Imana = eau) se pose naturellement comme au moins un des axes certains pour l’unité panafricaine, l’Unité kamite.

Texte de KHET ANKH

vendredi 17 août 2007

QUEL( LE ) DIEU/DÉESSE POUR KAMA ? ( Première partie )

TAMERY fut gouverné par plusieurs dynasties. Nous remarquons qu'à chaque changement de dynastie, il y avait changement de nom au niveau du Dieu suprême. Pourquoi ?

L'objet de notre reflexion porte sur cette question. Que l'on nous excuse si nous ne faisons pas un petit détour sur la cosmogonie de Tamery. Nous voulons aller droit au but.
Amon a connu une ferveur sans egale pendant la 18ème dynastie, s'imposant comme le " Dieu imprériale ", le Dieu universel sous les conquêtes de Djehutymes 3. Pourtant les Kamit de Tamery vénéraient le suprême sous d'autres noms.
Pourquoi donc c'est Amon qui avait les faveurs de la famille règnante ? Pourquoi ce choix n'a suscité aucune protestation au sein de tout le royaume, comme si cela était quelque chose de naturelle ?
Telle est la question qu'ici, nous formulons clairement.

Voici notre hypothese : les differents noms que nous rencontrons pour designer la force suprême, seraient au depart les noms avec lesquels, les differents clans qui ont colonisé ce qui deviendra Tamery, vénéraient le suprême. Si comme Cheikh Anta Diop l'a demontré et à sa suite A.M.Lam, la vallée du Nil est le berceau culturel de tous les Kamit, il est donc normal que tout en ayant des denominations différentes concerant la force suprême, ceux qui allaient devenir les Remetou ( les Egyptiens anciens ) aient aussi en commun la même explication de la création du monde, dont l'élement principale est le Noun.

Partant du fait que les clans qui ont peuplé Tamery étaient venus avec leur Dieu/Déesse, et que le nom du suprême changait avec l'arrivé au pouvoir d'une nouvelle famille, nous pensons que la noblesse de Tamery connaissait parfaitement son Histoire ( ancêtres, Dieu/déesse et esprits protecteurs du clan ), qu'elle se transmettait oralement, avant même l'invention de l'écriture.
Quand une famille accedait au trône, elle ne manquait donc pas d'élever son Dieu sur un plan nationale, en signe de reconnaissance, d'hommage. Le peuple n'avait aucun mal à vénérer le nouveau Dieu national car il voyait là, une manière de bénéficier dans une certaine mesure, des faveurs que le Dieu/ Déesse a accordé à la famille royale. Nous pouvons étendre cette explication à toutes les forces invisibles ( NETERU ),vénérées indistinctement par les Remetou.

Aujourd'hui, Kama se retrouve dans la même situation que Tamery, à l'aube d'un destin FÉDÉRAL. Les différentes fractions du peuple de Kama, les Kamit, vénèrent le suprême sous divers nominations, de même que diverses forcent invisibles qui nous ont secouru lors des migrations depuis la vallée du Nil.
Adopterons nous un nom unique pour désigner la force suprême ? lequel ? Sous quels critères ? ( cela en dehors du choix de la langue fédérale ).

Texte de BAKHET