jeudi 8 novembre 2007

SEBA 13

Le taureau combattif
Qui démolissait son étable
Finit par ne plus pouvoir
Abandonner son enclos.
Il domine sa nature
Et se soumet au dressage
Le voilà dans la forme
D'un boeuf à l'engrais

Le cheval accepte le harnais
Et obéissant, se met en route

Le chien écoute la parole
Et suit son maître

Le bois tordu, abandonné à terre
Et que le soleil a frappé et sèché
Le charpentier le ramasse, le sèche
Et en fait la canne d'un grand.

SEBA 12

À quoi bon vivre à l'étranger,
On est loin de sa famille
Et de ses concitoyens,
Devenir étranger, c'est aller au malheur.

L'étranger n'est-il pas partout
Traité comme un valet
Même vis à vis de l'homme de peu ?

Il soulève la colère du peuple
Même s'il n'a rien fait de mal.

Si un autre le traite avec injustice,
Il ne peut se défendre,
Et quand on l'injurie
Il est obligé d'en rire
Comme si on lui faisait une faveur.

S'il est riche, les étrangers
Au milieu desquels il vit l'exploitent

Et dans son pays, sa famille
Abandonnée se plaint de lui.

S'il est pauvre, nul ne l'aide,
Et quand il meurt
On ne l'enterre que par Pitié.