jeudi 8 novembre 2007

SEBA 13

Le taureau combattif
Qui démolissait son étable
Finit par ne plus pouvoir
Abandonner son enclos.
Il domine sa nature
Et se soumet au dressage
Le voilà dans la forme
D'un boeuf à l'engrais

Le cheval accepte le harnais
Et obéissant, se met en route

Le chien écoute la parole
Et suit son maître

Le bois tordu, abandonné à terre
Et que le soleil a frappé et sèché
Le charpentier le ramasse, le sèche
Et en fait la canne d'un grand.

SEBA 12

À quoi bon vivre à l'étranger,
On est loin de sa famille
Et de ses concitoyens,
Devenir étranger, c'est aller au malheur.

L'étranger n'est-il pas partout
Traité comme un valet
Même vis à vis de l'homme de peu ?

Il soulève la colère du peuple
Même s'il n'a rien fait de mal.

Si un autre le traite avec injustice,
Il ne peut se défendre,
Et quand on l'injurie
Il est obligé d'en rire
Comme si on lui faisait une faveur.

S'il est riche, les étrangers
Au milieu desquels il vit l'exploitent

Et dans son pays, sa famille
Abandonnée se plaint de lui.

S'il est pauvre, nul ne l'aide,
Et quand il meurt
On ne l'enterre que par Pitié.

mardi 2 octobre 2007

SEBA 11

- Ne fais pas de dépenses avant d'avoir rempli ton grenier

- Ne dépense qu'en rapport avec tes moyens.

- Ne prête pas d'argent à intêret pour te faire du bon temps.

- Ne soit pas trop confiant ou tu deviendras pauvre.

- Ne discute pas dans une affaire dans laquelle tu es fautif.

- Ne t'engage pas dans une affaire aussi longtemps que tu ne peux en assumer la charge jusqu'au bout.

- Un homme en conflit avec les gens de son village est pauvre pour toujours.

- Marie toi le plus tôt possible afin que tu puisses avoir un enfant étant jeune.

- Ne demeure pas dans une région où tu n'as pas de parents.

- Ne néglige pas d'engager un serviteur ou une servante si tu en as un moyens.

- Ne battit pas une maison dans la terre arable.

- Ne sois pas agressif agressif ou tu te feras insulter.

- Ne fais pas de mal car tu feras ainsi qu'un autre agisse de même envers toi.

- Fais en sorte que ton bienfait aille à celui qui en a besoin.

- Ne punis pas, et ne te fais pas punir.

- Celui qui vole la propriété d'autrui n'en profite pas.

- N'épouse pas une femme dont le mari est vivant, tu te feras un ennemi.

- Ne couche pas avec une femme mariée.

- C'est une bénédiction pour une propriété qu'une femme prudente.

- Celui qui est honteux de coucher avec sa femme n'aura pas d'enfants.

- N'abandonne pas la femme de ton foyer parce qu'elle n'aura pas conçu un enfant.

- Si une femme ne s'occupe pas de la propriété de son mari, c'est qu'elle pense à un autre homme.

SEBA 10

L'amour pour le travail qu'il fait
Transporte l'homme auprès de Dieu.
Sois actif plus que tu ne le dois.
Ne perd pas l'occasion journalière
D'accroître ce que tu possèdes.
L'activité produit la richesse,
Mais la richesse ne dure pas
Si l'activité se relâche.

SEBA 9

- Ne laisse pas l'impie ou l'homme de peu commander à la multitude.

- L'agitation s'empare du peuple sous l'action d'un homme violent.

- Celui qu'on élit dans une ville n'est pas pour cela un grand homme.

- L'ivresse d'hier ne calme pas la soif d'aujourd'hui.

- Ne met pas un homme pauvre en présence d'un homme riche.

- Toute maison est ouverte pour celui qui a quelque chose dans la main.

- Si tu es marchand de paille et tu en manque, ne t'en va pas offrant du blé.

- Quand deux frères se querellent n'intervient pas entre eux.

- Qaund un idiot agit par instinct, il agit sagement.

- Un remède n'est efficient que dans la main du médecin qui l'a prescrit.

- Pour celui qui a couru, s'asseoir est agréable.

- Adresse une louange à l'homme qui a fait le travail, adresse en deux à celui qui a donné les ordres.

- Le compagnon d'un idiot est un idiot.

- Mieux vaut vivre dans sa petite maison que dans la grande maison d'un autre.

- Une petite propriété bien entretenue vaut mieux qu'une grande propriété en ruine.

- La parole est une bénédiction pour un homme sage, mais ne parle pas trop.

- Une bonne action est utile à celui l'accompli.

Kem-nub : le noir et l’or

Kem-nub : le noir et l’or
La renaissance

Les êtres divins sont kem-kem, noir noir, noir charbon parce qu’ils se situent sur un plan d’existence supérieur qui est l’Infini. Voilà pourquoi le noir est la couleur de la renaissance spirituelle après la mort physique.
Sur un plan strictement historique, la mort du roi est l’occasion pour lui de rejoindre les ancêtres nubiens (soudains) qui avaient le teint vraiment noir très foncé. Ainsi les statues en résine noire de Tut Ankh Amon laissent à la postérité l’information que le souverain s’en va rejoindre les ancêtres de Nubie (Soudan).
Une lecture symbolique du même phénomène renvoie cette fois à la renaissance de « nab » le roi à ce monde de vie pure qu’est l’Infini (noir de l’espace intersidéral), siège des étoiles, ces « yeux » qui brillent dans l’immensité de l’Espace. Notons aussi que sur les statues des êtres sacrés représentés en noir charbon, le contour des yeux est souvent souligné avec de la peinture dorée.
Quelle différence alors finalement entre le vert de la résurrection et le noir de la renaissance ? N’y aurait-il pas une manière de confusion entre les deux ? Pas du tout. Si le vert traduit le renouveau de l’aspect matériel visible des kamamiou (les pays africains) et de Kama (Afrika), le noir pour sa part équivaudra à la renaissance de Kam à sa propre spiritualité retrouvée, à sa lumière propre. C’est cette renaissance spirituelle de Kem qui doit s’accompagner de la verte renaissance de Kama. Il s’agit de deux processus distincts, bien que complémentaires. Le Kamite nouveau parce que régénéré doit reverdir sa terre, son continent, sa civilisation et rayonner. Voilà le grand enjeu pour « le Grand Noir », Kam wer.

Texte de KHET ANKH

Kem-kem : le noir charbon

Kem-kem : le noir charbon
Nature et définition.

« Kem », « kam » graphiquement représente un morceau de charbon. Tel est en effet le hiéroglyphe de ce mot en « kikamit », la langue kamite de la Vallée du Nil. Il traduit donc la noirceur, le noir. Cette couleur dans la pensée solaire du « pays noir » (Kamet) renvoie aussi bien à la perfection (se-kem), à l’idée de somme ou de totalité (kemyit), aux êtres divins tels Asar, Inpu, Hor (kem wer) qu’à la notion de renaissance à un monde de perfection (représentations religieuses).
Le charbon de par sa nature est porteur de feu, conducteur de feu, allumeur de feu, frère de feu. Telles sont aussi, nous enseignent les ancêtres, les vertus de l’homme couleur de charbon, Kam, Kem, le Kamit. A l’image de son homonyme, kam est porteur et allumeur de feu sacré, porteur et conducteur de lumière. Voilà sa divine nature, celle dont il ne doit pas se détourner pour perpétuellement demeurer en phase avec le plan divin de Amon Rê pour lui.
Le noir est la couleur de l’abondance et de l’Infini qui porte en son sein le cosmos lumineux. Le noir attire la lumière, capte la chaleur, appelle le soleil. La mélanine est le vêtement solaire, l’habit de lumière qui scelle le lien filial qui unit pour l’éternité Kam à son père le soleil, Rê.

Texte de KHET ANKH

Kem-wadj : le noir et le vert

Kem-wadj : le noir et le vert
Résurrection de Asar (Osiris) et Renaissance Africaine.

La sagesse ancestrale de la Vallée du Nil nous a transmis l’histoire de Asar (Osiris), le « kam wer », « le grand Noir » qui est mort assassiné et qui est ressuscité. Il revient aux Kamit contemporains que nous sommes de nous montrer digne de l’héritage ancestral et de savoir décrypter les informations que l’antique parole qui peut être parabole veut nous véhiculer aujourd’hui.
Asar qui ressuscite après avoir été assassiné par Seth son frère jaloux renvoie à la victoire du bien sur le mal. Le grand Kamit incarne aussi le triomphe de la végétation sur la sécheresse qui est une victoire de la vie sur la mort. Dans une perspective sociale, politique et même historique, il n’est pas exagéré d ‘assimiler le désastre dans lequel Kama se retrouve enseveli à une forme de désert, de sécheresse. Nous pouvons dire que Kama vit actuellement le temps de Seth. Il s’agit de provoquer le retour de la verdure, de la végétation, entendons par là la Renaissance Kamit dans ses aspects spirituels, culturels, politiques, économiques. Ainsi, « le Grand Noir » ne serait rien d’autre que le peuple Kamit lui-même qui doit réaliser sa résurrection.
La destruction structurée de la civilisation de la Vallée du Nil, la dispersion qui s’en est suivie, maafa (l’esclavage arabe, européen) et la déportation de millions de Kamit, les différentes formes de ségrégation raciale, la colonisation, le néo-colonialisme (prolongements de maafa) correspondent à la mort du grand Noir, autrement dit Kama (Afrika) elle-même. La direction vers laquelle Asar-Kama doit accepter de s’orienter désormais est le chemin de son auto-résurrection. Les Kamit, qui sont littéralement les mélanodermes, « les noir », ont pour devoir sacré d’être de nouveau des porteurs de vie, des créateurs de vie, des semences de vie, des multiplicateurs de vie. Les Kamit doivent donc (re)devenir verts, porteurs de végétation, et de vie pour Kama. Pour régénérer le continent, les Kamit doivent penser vert, agir vert. La vie (vert) doit être le grand projet que les Kamit projettent, concrétisent pour Kama. Unité, fédéralisme, panafricanisme, civilisation rayonnante : voilà la verte résurrection du Grand Noir.

Texte de KHET ANKH

mardi 18 septembre 2007

AMON Dieu des armées 1

Je t'ai donné la puissance et la victoire sur toutes les nations
Tu as vaincu les hordes des rebelles comme je te l'ai commandé,
La terre dans sa longueur et dans sa largeur,
Les gens de l'Occident et ceux du Levant sont tes sujets
Personne ne s'est soumis à ta majesté sans que moi même
J'ai été ton guide, pour que tu y parviennes.
Tous les peuples viennent, t'apportent leur tribut sur leur dos,
Se prosternent devant ta majesté comme je l'ai ordonné.

vendredi 7 septembre 2007

SEBA 8

Si tu veux maintenir la paix dans une maison,
où tu as tes entrées comme Seigneur, comme frère ou comme ami,
en quelque endroit que tu entres,
garde-toi d'approcher des femmes.
Un lieu où elles sont ne peut être bon (...)
Mille hommes se sont tenus à l'écart de ce qui leur aurait été utile.
C'est un moment bref comme un songe
Et l'on trouve la mort pour l'avoir connu.

Si tu es un homme en vue, fonde un foyer
Et aime ta femme dans la maison, comme il lui appartient.
Donne-lui à manger et couvre son dos de vêtements.
C'est un remède pour ses membres que le parfum.
Réjouis son coeur tant qu'elle vit.
C'est un champ excellent pour son seigneur.

SEBA 7

Sois un artiste en paroles pour atteindre la victoire,
La langue est le glaive du roi.
La parole est plus puissante qu'aucune arme.
On ne trompe pas un intelligent (...)
On respecte la vie d'un homme à l'oeil ouvert,
mais celui qui a trop confiance va à sa perte.

Ne sois pas méchant ; la maîtrise de soi est bonne.
Fais toi un monument durable par l'amour que tu laisses.

Fais plier la foule et éloigne d'elle la flamme.
Un peuple riche ne se dresse pas pour se révolter.
Ne l'apprauvris de sorte qu'il ne soit pas poussé à la révolte,
Car c'est le pauvre qui fomente le trouble (...)
Enrichis paysans et citadins,
Et l'on rendra grâce à Dieu pour tes dons (...)
Honorelesgrands, mais veille au bien-être de tes gens (...)
Enrichis tes grands pourvu qu'ils agissent selon tes lois.
Celui qui est riche en sa maison ne se conduit pas en factieux.

Ne fais pas de différence entre le fils d'un homme de qualité et celui d'un homme du commun.
Mais va chercher un homme pour sa conduite,
De façon que tout art soit exercé.

Vois, je t'ai dit le meilleur de ma méditation,
Place-le comme base de ta conduite devant tes yeux.

jeudi 6 septembre 2007

SEBA 6 : La bonté

Si un bien vient à t'appartenir,
Donnes-en une partie à Dieu, c'est-à-dire aux pauvres (...)
Celui qui aime son prochain
Trouve toujours des parents autour de lui (...)
Dieu permet d'acquérir la richesse
Pour faire le bien.
Celui qui donne à manger au pauvre,
Dieu le reçoit dans sa miséricorde infinie.

SEBA 5 : Le coeur humain

On n'apprend pas à connaître le coeur d'un frère,
quand on n'a pas fait appel à lui dans la misère.
On n'apprend pas à connaître le coeur d'un fils,
jusqu'au jour où on lui a demandé quelque chose.
On n'apprend pas à connaître le coeur d'un serviteur,
avant le jour où son maître est ruiné.
On n'apprend pas connaître le coeur d'une femme,
pas plus que quiconque ne connait le ciel.
Lorsqu'on éprouve les sages,
il en est peu qu'on trouve parfaits.

SEBA 4 : L'humilité

Ne méprise pas une petite maladie ;
S'il y a un remède, prends-le.
Difficile est la guérison de celui
Que la maladie domine chaque jour davantage
Même le petit serpent a du venin (...)
Même la petite vérité sauve son possesseur.
Même le petit mensonge cause le malheur de qui le dit.
Même le petit souci brise les os.
Même la petite joie fait vivre le coeur.
Même la petite rosée fait vivre le champ.
Nombreuses sont les petites choses qu'il faut craindre.
Rares sont les grandes choses qu'il faut admirer.

SEBA 3 : L'excès

C'est que la vie qui se garde de trop
est une vie selon le coeur du sage.
Car des légumes et du sel sont une nourriture si bonne
qu'on n'en trouverait pas de meilleure.
Le travail tient lieu de richesse avec l'économie (...)
La maladie envahit un homme
parce que la nourriture lui est nuisible.
Qui se rassasie trop de pain
souffrira de maladie
Qui se rassasie trop de vin
ira au lit avec des gémissements plaintifs.
Toute maladie est dans les membres
parce qu'on se rassasie trop.

mercredi 5 septembre 2007

SEBA 2 : La quiétude

Si l'homme sage n'est calme,
Son caractère n'est pas accompli.
Si une guerre se fait sans repos,
L'armée n'obtient aucun repos.
Si une fête se fait sans pause,
Ses participants n'ont point de plaisir.
Si un temple n'est pas dans le calme,
Ses dieux l'anbandonnent.
Car on dresse un sanctuaire pour un dieu,
A cause de son nom.
La louange vient au sage, parcequ'il est calme.
L'âge est beau, dans la vie, parce qu'il est doux.
Ne laisse pas s'accroître les soucis,
Pour ne point tomber dans le trouble.
Si le coeur tourmente son maître,
Il enfante en lui la maladie (...)
La mort éveille l'angoisse
Dans le coeur de l'impie qui oublie Dieu (...)
L'asile de l'homme de Dieu dans la misère
C'est Dieu (...)
Ne t'afflige pas dans la détresse,
Grande est la puissance de Dieu.
L'homme de Dieu est dans la détresse,
Pour son salut même (...)

mardi 4 septembre 2007

SEBA 1 ( Les enseignements de Kamit )

Il ne faut pas faire de mal ni causer de dommages à quiconque
Ne pas faire pleurer
Ne pas causer de tourment au coeur
Ne pas rendre ses proches malheureux

Il ne faut commettre
Ni violence, ni vilenies, ni perfidies
Ne pas causer de terreur
Ne pas agir de façon à ce qu'il y ait par son fait
Des gens vivant dans la crainte
Dans la pauvrété
Dans la souffrance
Des gens qui aient faim

Il ne faut pas voler
Ni s'emparer d'une façon quelconque
Du bien d'autrui
Il ne faut pas fausser les poids de la balance

Il ne faut ni diffamer
Ni se faire l'accusateur d'autrui
Il ne faut pas commettre d'adultère.

Texte du LIVRE DE LA LUMIÈRE.

PS : Seba veut dire entre autre Enseignement en Kikamit ( KIKAMIT : c'est ainsi que nous avons décidé de nommer la langue de nos ancêtres de TAMERY ).

vendredi 31 août 2007

Nation Nègre et Cultes

Notre marche vers l’unité kamite passe entre autres par le chemin des différents cultes pratiqués par les enfants de Kama. L’unité culturelle de l’Afrique noire est aussi l’unité cultuelle de l’Afrique noire, la convergence des cultures qui est aussi une convergence des cultes, des spiritualités kamites. En redécouvrant les parentés fondamentales entre le culte d’Amon/Imana à Kamet (la vallée du Nil), le « BIERI » des fang (Gabon, Cameroun, Guinée équatoriale, R.C.A, Sao Tomé), le « VODU » (Bénin, Togo, Nigeria, Côte-d’Ivoire) et le « MBOK » des basaa (Cameroun), c’est une démarche sans cesse renouvelée de la Transcendance, de l’Elévation de soi, de la connexion à l’Un, l’Unique, la Source, la Divinité que nous proposent les traditions kamites évoquées plus haut.

Dans la langue fang, « a bieré » signifie « puiser ». Le BIERI sera donc entendu comme « la Source », plus exactement « la Source à laquelle nous devons puiser ». Une prêtresse vodun questionnée sur Africa N°1 expliquait le terme VODU de la sorte : « sois à l’aise, va puiser dans ta culture ». Un initié à ce culte nous disait pour sa part d’un air détendu et serein : « mais, VODU c’est quoi en fait ? VODU c’est simplement la Source ». Ainsi, VODU comme BIERI renvoient à « la Source à laquelle on doit puiser ».

BIERI <=> VODU
= LA SOURCE

Chez les basaa du Cameroun, le MBOK est une tradition initiatique ancestrale. Le terme en lui-même « mbok » signifie littéralement « Un ». Le MBOK est la connexion à l’Un, l’Unique chose par-delà toutes les choses ; l’Un qui se multiplie pour devenir le multiple, l’Unique de quoi tout provient. En se définissant de la sorte, le MBOK se confond au BIERI et au VODU. Ces trois cultes posent l’unité fondamentale du vivant : « l’Univers est un. Nous sommes une partie de l’Univers, et l’Univers est une partie de nous ». « Toutes les choses sont Une seule chose, et Une seule chose sont toutes les choses ». Voilà le principe premier qu’énoncent BIERI, VODU, MBOK. « L’Unité de toutes les choses est la Source, l’Un, la Suprême Conscience ». Ainsi parlent d’une même voix MBOK, VODU, BIERI.

BIERI <=> VODU <=> MBOK*
= LA SOURCE, L'UN*.

Cette Unité, cette conscience de l’Un, de l’Unique, l’individu (ou l’individuel) doit la réaliser en lui afin d’entrer réellement dans la Famille Universelle qu’on appelle la Vie, autrement dit l’Un multiplié. La réalisation de cette Suprême Conscience dans l’individu équivaut en réalité à une seconde naissance, à une renaissance qui désormais fera de l’individu un citoyen du Cosmos, un citoyen de l’Univers, un être nouveau. Voilà le message qu’expriment VODU, BIERI, MBOK qui proposent dès lors un certain nombre de méthodes qui amèneront l’individu à se transcender, à s’élever jusqu’à la Source.

A ce niveau, la parenté avec Tamery (le pays bien-aimé), Kamet (le pays des Noirs), Taouy (le double pays, le double royaume) autrement dit le pays pharaonique apparaît une évidence. En effet, IMAN, AMON dans la Vallée du Nil symbolisait aussi « L'EAU UNIVERSELLE », ou formulé autrement, « LA SOURCE UNIVERSELLE ».

Petite question : « que fait-on d’ordinaire à la Source ? ». Petite réponse : « on va PUISER de l’eau ». Parfait. Ainsi AMON = LA SOURCE UNIVERSELLE rejoint BIERI, « LA SOURCE A LAQUELLE L’ON VA PUISER ».

Identité du message, identité de l'information pour les générations futures, et indication aussi de la nature de l'héritage légué par nos ancêtres : « ALLEZ PUISER A LA SOURCE UNIVERSELLE » (AMON, BIERI, VODU, MBOK).

Maintenant, sachant que VODU = LA SOURCE et sachant aussi qu’AMON = LA SOURCE UNIVERSELLE, ne devons-nous pas comprendre que VODU = AMON ? "Amon" est d'ailleurs un titre de royauté que portent certains souverains relevant de l'ère cultuelle du VODU : cela doit-il encore nous surprendre ?

Continuons : sachant que BIERI = LA SOURCE A LA QUELLE ON VA PUISER et n'ignorant plus qu’AMON = LA SOURCE UNIVERSELLE, ne devons-nous pas comprendre que BIERI = AMON ?

En remontant dans le temps nous pouvons donc dire par exemple que le culte d’AMON est notre héritage ancestral, ceci pour souligner la continuité de culte, la pérennité de la transmission de la Science sacrée depuis Kamet hier jusqu'à nous aujourd’hui avec le VODU, le MBOK, le BIERI. Force est donc d’admettre que les Temples de la Connaissance sacrée n'ont en fait jamais été véritablement fermés ni détruits. Il se trouve peut-être que nous n'avons pas su reconnaître ce qui jamais ne nous a abandonné et n'a jamais cessé d'illuminer notre nuit.

Nos Ancêtres ont apparemment utilisé plusieurs chemins pour nous faire parvenir le même message, le même enseignement, la même information cruciale que l’on retrouve avec le BYERI, le VODU, le MBOK entre autres.

Texte de KHET ANKH

jeudi 30 août 2007

Kamit, Kush : hostilité ou parenté-plaisanterie ?

Les enfants de Tamery ( Kamit ) et ceux de Koush ( Taseti ) étaient des parents. En réalité ceux de Koush étaient les parents restés au pays lors de la migration des Anu vers ce qui allait devenir TAMERY. Le souverain de la Nubie était le "NAP", ou "NAB" qui gouvernait la terre "TA", d'où "NAP TA", "NAPTA" ou "NAPATA" = "le maître de la terre.

Ces Nubiens ou Soudanais ont conservé la même appellation dans leur nouveau pays. Un des titres de pharaon est "NAB TA" = "le maître de la terre". Comme ses ancêtres, le roi soleil de l'Afrique pharaonique est "NAB","NAB TA". C'était juste un rappel historique pour montrer qu'il s'agit en fait d'un même peuple.

Les enfants de Tamery avaient pour habitude de railler leurs parents restés dans le pays ancestral : "vils fils de Kush", "maudits fils de Kush", « paresseux », etc. Pourtant et très curieusement (sans tenir compte de l'Avousô, Sanankuya ), ils appelaient aussi ces mêmes fils de Kush "NEHESIOU", c'est-à-dire "ceux qui chantent la louange", "les louangeurs". Peut-être aussi cette appellation comme l’a suggéré L.P Etilé avait-elle le sens de « ceux qui récitent les incantations » étant restés à la source. Les fils de KUSH traitaient pour leur part ceux de Tamery « d'arrogants ». Il faudrait rappeler que pour le culte de IMANA/AMON, ceux de Kamit allaient systématiquement chercher une prêtresse du Dieu en… Nubie ?! Ajoutons à cela que durant la fête d’Ipet ou Opet, qui correspondait à la crue de Nil et au nouvel an, la tradition faisait faire à la statue de AMON/IMANA un retour symbolique vers le sud, le pays d’origine. AMON, Dieu national dans la vallée du Nil venait donc de Nubie. L'égyptologie « officielle » s’obstine à vouloir traduire "NEHESIOU" (nubiens) par "nègres" alors que le hiéroglyphe même de ce mot représente un oiseau (en somme un chanteur).

En somme, la religion dans la vallée du Nil renvoie à un culte nubien ou soudanais : IMAN/IMANA/EMANA/AMANI/AMON (Amon), ASAR/OSAR (Osiris), ASET/ISET (Isis), HOR/HORO/HEROU (Horus) sont des principes sacrés d’un culte ancestral soudanais qui a migré avec les Anu. Ceci pour dire que les railleries ou les insultes des enfants de Tamery à l'encontre de leurs frères de KUSH ou NUB/NOUB (le pays de l'or) doivent nous être intelligibles lorsque nous intégrons la donnée "Avousô" ou Sanankuya (cf. Doumby Fakoly )

Voilà quelques raisons qui nous font penser que l'Avousô ou le Sanankuya) peuvent expliquer l'attitude des enfants de Kamit par rapport aux enfants de Kush ou (Noub) vice-versa. Cette forme de « parenté-plaisanterie » très répandue en Afrique masque sous le couvert d’une inimitié ouvertement déclarée mais en réalité simulée, des alliances existant entre des clans.

Texte de KHET ANKH

mercredi 29 août 2007

QUEL( LE ) DIEU/DÉESSE POUR KAMA ? ( Deuxième partie )

L'article intitulé " Kama : l’un multiple (et Amon) ", amorce la reponse à ma question :
Adopterons nous un nom unique pour désigner la force suprême ? lequel ? Sous quels critères ?

Rentrons dans le vif du sujet !

La Vallée du Nil est le berceau de l'unité culturelle de KAMA. A.M.LAM le démontre définitivement dans son dernier livre : LA VALLÉE DU NIL berceau de l'unité culturelle de l'Afrique noire ( ed. Khepera & Presse Universitaire de Dakar ).
La Vallée du Nil est donc à l'origine de notre vision du monde, avant que nos ancêtres communs se dispersent dans tout KAMA. TASETI et TAMERY étant les premières civilisations kamit possédant une écriture, il nous a été aisé de savoir le nom par lequel nos ancêtres communs désignaient le suprême. Le vocable AMON semble être celui que nos ancêtres ont le plus partagé en commun.

Kongo, Benin, Zimbabwé, Mali Ethiopie etc, ont été crée après la dispersion de nos ancêtres commun de la Vallée du Nil, une migration qui s'est éffectuée avant et après la chute de Tamery.
Ainsi, tandis qu'un KONGO peut dire qu'il est de la civilisation KONGO, sachant que la civilisation KONGO fait parti de l'heritage commun de tous les KAMIT, un MALINKÉ ne peut cependant pretendre qu'il est de la civilisation KONGO, et vice-versa.

Par contre, que nous soyons de la diaspora ou du pays ( KAMA ), nous pouvons tous nous réclamer des civilisations de la Vallée du Nil, TAMERY et TASETI principalement, parceque la Vallée du Nil est notre berceau culturelle commun. Tout cela pour dire que le vocable AMON-RÂ est à même d'être facilement adopté par tous les Kamit sans que cela crée de la frustration.

Analysons maintenant les signes qui composent le vocable AMON-RÂ :
Nous avons un signe qui s'apparente à une plume que nous assimilons au Vent. Nous avons une bande et des traits verticaux sur la bande que nous assimilons à la Terre et la Végétation. Nous avons la schematisation d'un filet d'eau, et nous avons le cercle qui répresente le soleil. En tout, nous avons les quatre éléments EAU, VENT ou AIR, TERRE ET FEU ( TEFNOUT, SHOU , GEB , NOUT ), à l'origine de la création.
L'analyse des éléments qui composent le nom AMON-RÂ, nous éclaire en grande partie sur la manière donc les ancêtres percevaient le suprême. C'est rigoureux, puissant, et même ...objectif !
Quant à la signification de AMON : la force invisible qui gouverne l'univers, on ne saurait mieux définir le suprême.

Pourquoi choisir un unique vocable ? Nous pensons qu'il faut des symboles fédérateurs très fort dans dans cet ETAT FEDERAL DE KAMA. Le choix d'un vocable unique pour invoqué le suprême fait partie de ces symboles, j'entends au niveau federal.

Le choix du vocable est fondé par consequent sur des critères fédérateurs, et la puissance du nom dans sa signification !

AMON-RÂ est le Dieu de l'AFRIQUE NOIR ( KAMA ), disait CHEIKH ANTA DIOP !

Texte de BAKHET

lundi 27 août 2007

ATON, AMON : contradiction ou incompréhension ?

L'antagonisme (avec ses conséquences) entre ATON le nouveau culte introduit par Nefer-neferu-Rê wâ-na-Rê Akhenaton et AMON l'ancien culte, le culte traditionnel indique-t-il une incompatibilité profonde entre ATON et AMON ? Nous sommes en droit de nous poser la question.

En effet, Akhenaton a réformé la pratique religieuse en démocratisant en quelque sorte, en ouvrant quelque peu les mystères de DIEU à tous. C'était cela le culte de ATON, le disque, le point de lumière. Avec ATON, les choses sont mises en lumière, elles sont révélées. Avec ATON, les temples ne sont plus fermés mais à ciel ouvert. L'accent désormais est mis sur la proximité de DIEU et sur les sentiments de joie, de célébration (arts, peinture réaliste, danse) que cette proximité tangible à travers le disque du jour inspire. DIEU est accessible et se partage avec tous. Le fils de DIEU qu’est le roi, image vivante de la LUMIERE se fait représenter comme un homme ordinaire, portant ses enfants sur ses genoux, embrassant sa femme. Le fils de la LUMIERE introduit un langage populaire dans la liturgie.

AMON c'était la tendance inverse qui demeure celle de Kama (l’Afrique) aujourd'hui. En fang, "A MON" veut dire "il se cache" ou "il est caché", du verbe "a mon" qui signifie « cacher ». L'on traduit habituellement le nom AMON par "caché", sans plus, sans entrer dans les explications que seules les langues kamites peuvent fournir. L'ancien culte, l'ancienne méthode consistait à maintenir l'enseignement, la vérité, les mystères divins fermés, cachés, voilés, inaccessibles (AMON, « il est caché ») pour le commun du peuple.

L'objet priemier de la palabre entre les pro et les anti ATON c'était donc cela, et non une quelconque querelle de Dieux. Un problème de méthodologie, de pédagogie dans l'enseignement qui à cause de ses implications politiques (pouvoir désormais décroissant des prêtres initiés sur les masses) à dégénéré en guerre fratricide (destruction de temples d'AMON, destruction retour du souvenir même de ATON, etc). Il ne s'agit pas de deux Dieux mais d'angles d'approche différents d'une même réalité, DIEU. Les égyptologues « officiels » parce qu'ils ne sont ni africains d'expression ni de culture oublient que ces noms sont parfois des phrases ou des formules qui mettent en relief un aspect du Divin dans les langues kamites : AMON met en évidence l'aspect mystère, secret, le côté inaccessible, éloigné, "caché" : « son visage n’est pas exposé dans les temples » disent les textes sacrés anciens. ATON pose l’aspect Lumineux, Glorieux, Rayonnant, donc manifesté, matérialisé, visible, ouvert, révélé du Divin : « Tu es devant nos yeux », « les yeux fixent continuellement Ta Perfection », « chacun peut Te voir », « on Te voit ».

Nous dirons que si AMON présente l’aspect secret de DIEU, ATON à l’inverse incarne sa dimension visible, manifestée en Disque solaire rayonnant de lumière. Nous ne pouvons dès lors pas sur cette base parler d’une contradiction entre AMON et ATON qui sont DIEU, visible et invisible tout à la fois.

Texte de KHET ANKH

Kama : l’un multiple (et Amon).

La diversité des cultures, des langues en soi n’est pas un obstacle à l'unité, mais une source de richesses lorsque cette diversité est bien gérée. La diversité des organes du corps ne sont pas un obstacle à la cohésion générale du corps humain. Plus les fonctions sont diversifiées, plus le potentiel et les moyens d’expression de la personne humaine sont grands. Penser donc que le nombre en soi est un frein à l’unité est une erreur. Nous rentrons ici dans la logique de « l’un multiple », « le pluriel qui concourre à l’unité ». Cette problématique est plus que jamais d’actualité dans la reconstruction panafricaine du peuple kamite.

Amon, Rê, Djehuty, Ptah qui se relaient pour le qualificatif de "DIEU NATIONAL" ou "DIEU OFFICIEL" de double royaume (TAWY) ; la coexistence pacifique et surtout l'inter complémentarité de ces cultures, des peuples qui formaient la civilisation de la vallée du Nil posent l'équation de l’un multiple ou l'unité culturelle des peuples africains. Cette unité culturelle a déjà été réalisée à une micro échelle dans la vallée du Nil : l’un multiple de formes au service de la nation.

« L’un multiple de formes », « l’unique multiplié », voilà autant de qualificatifs accolés à « Amon » que Cheikh Anta Diop a appelé « le Dieu de toute l’Afrique ». En effet, ce nom existe sous plusieurs formes (Imana, Iman, Imani, Amani, Emana, Mani, Amon) à travers l’Afrique et se retrouve souvent associé à l’eau ou à la royauté.

Il est clair que de part sa nature de ressource fondamentale pour la vie, l’eau est un élément fédérateur, un élément de lien qui comme dans la vallée du Nil, aux abords du fleuve Congo, dans le plateau de l’Adamaoua amène plusieurs peuples à se regrouper, à cohabiter, à s’organiser finalement en une nation. Il est intéressant de noter qu’Amon dans la vallée du Nil est aussi « l’eau universelle », d’une certaine façon donc « le lien universel » dans une perspective sociale ou politique cette fois.

D’autre part, l’eau de par sa nature liquide peut s’adapter à toutes les formes (Amon = l’un multiple de formes) ; en d’autres termes l’eau sait cohabiter, habiter, collaborer, dialoguer, s’entendre avec tout le monde. L’eau est donc aussi ici symbole d’harmonie sociale.

Le peuple africain dispersé de par le monde ; l’Afrique, autrement dit Kama doit-elle réaliser l’harmonie de toutes ses parties, la réunion de tous ses enfants, la fédération de ses Etats pour revivre ? Alors l’image de l’eau qui fédère, qui regroupe et qui unit parce qu’elle est universelle et fondamentale pour la vie (Iman, Imana = eau) se pose naturellement comme au moins un des axes certains pour l’unité panafricaine, l’Unité kamite.

Texte de KHET ANKH

vendredi 17 août 2007

QUEL( LE ) DIEU/DÉESSE POUR KAMA ? ( Première partie )

TAMERY fut gouverné par plusieurs dynasties. Nous remarquons qu'à chaque changement de dynastie, il y avait changement de nom au niveau du Dieu suprême. Pourquoi ?

L'objet de notre reflexion porte sur cette question. Que l'on nous excuse si nous ne faisons pas un petit détour sur la cosmogonie de Tamery. Nous voulons aller droit au but.
Amon a connu une ferveur sans egale pendant la 18ème dynastie, s'imposant comme le " Dieu imprériale ", le Dieu universel sous les conquêtes de Djehutymes 3. Pourtant les Kamit de Tamery vénéraient le suprême sous d'autres noms.
Pourquoi donc c'est Amon qui avait les faveurs de la famille règnante ? Pourquoi ce choix n'a suscité aucune protestation au sein de tout le royaume, comme si cela était quelque chose de naturelle ?
Telle est la question qu'ici, nous formulons clairement.

Voici notre hypothese : les differents noms que nous rencontrons pour designer la force suprême, seraient au depart les noms avec lesquels, les differents clans qui ont colonisé ce qui deviendra Tamery, vénéraient le suprême. Si comme Cheikh Anta Diop l'a demontré et à sa suite A.M.Lam, la vallée du Nil est le berceau culturel de tous les Kamit, il est donc normal que tout en ayant des denominations différentes concerant la force suprême, ceux qui allaient devenir les Remetou ( les Egyptiens anciens ) aient aussi en commun la même explication de la création du monde, dont l'élement principale est le Noun.

Partant du fait que les clans qui ont peuplé Tamery étaient venus avec leur Dieu/Déesse, et que le nom du suprême changait avec l'arrivé au pouvoir d'une nouvelle famille, nous pensons que la noblesse de Tamery connaissait parfaitement son Histoire ( ancêtres, Dieu/déesse et esprits protecteurs du clan ), qu'elle se transmettait oralement, avant même l'invention de l'écriture.
Quand une famille accedait au trône, elle ne manquait donc pas d'élever son Dieu sur un plan nationale, en signe de reconnaissance, d'hommage. Le peuple n'avait aucun mal à vénérer le nouveau Dieu national car il voyait là, une manière de bénéficier dans une certaine mesure, des faveurs que le Dieu/ Déesse a accordé à la famille royale. Nous pouvons étendre cette explication à toutes les forces invisibles ( NETERU ),vénérées indistinctement par les Remetou.

Aujourd'hui, Kama se retrouve dans la même situation que Tamery, à l'aube d'un destin FÉDÉRAL. Les différentes fractions du peuple de Kama, les Kamit, vénèrent le suprême sous divers nominations, de même que diverses forcent invisibles qui nous ont secouru lors des migrations depuis la vallée du Nil.
Adopterons nous un nom unique pour désigner la force suprême ? lequel ? Sous quels critères ? ( cela en dehors du choix de la langue fédérale ).

Texte de BAKHET