mardi 2 octobre 2007

Kem-nub : le noir et l’or

Kem-nub : le noir et l’or
La renaissance

Les êtres divins sont kem-kem, noir noir, noir charbon parce qu’ils se situent sur un plan d’existence supérieur qui est l’Infini. Voilà pourquoi le noir est la couleur de la renaissance spirituelle après la mort physique.
Sur un plan strictement historique, la mort du roi est l’occasion pour lui de rejoindre les ancêtres nubiens (soudains) qui avaient le teint vraiment noir très foncé. Ainsi les statues en résine noire de Tut Ankh Amon laissent à la postérité l’information que le souverain s’en va rejoindre les ancêtres de Nubie (Soudan).
Une lecture symbolique du même phénomène renvoie cette fois à la renaissance de « nab » le roi à ce monde de vie pure qu’est l’Infini (noir de l’espace intersidéral), siège des étoiles, ces « yeux » qui brillent dans l’immensité de l’Espace. Notons aussi que sur les statues des êtres sacrés représentés en noir charbon, le contour des yeux est souvent souligné avec de la peinture dorée.
Quelle différence alors finalement entre le vert de la résurrection et le noir de la renaissance ? N’y aurait-il pas une manière de confusion entre les deux ? Pas du tout. Si le vert traduit le renouveau de l’aspect matériel visible des kamamiou (les pays africains) et de Kama (Afrika), le noir pour sa part équivaudra à la renaissance de Kam à sa propre spiritualité retrouvée, à sa lumière propre. C’est cette renaissance spirituelle de Kem qui doit s’accompagner de la verte renaissance de Kama. Il s’agit de deux processus distincts, bien que complémentaires. Le Kamite nouveau parce que régénéré doit reverdir sa terre, son continent, sa civilisation et rayonner. Voilà le grand enjeu pour « le Grand Noir », Kam wer.

Texte de KHET ANKH

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